La langue des signes, une petite révolution qui fait son chemin depuis l’Antiquité… jusqu’en mairie
Si le langage des signes existe depuis le xviiie siècle, peu d’élus ont eu l’occasion d’exercer pleinement leurs fonctions en passant outre leur handicap. Les allocutions télévisées du président de la République ou de ses ministres, sont toutes, sans exception, traduites en simultané pour les téléspectateurs sourds. L’encart de la caméra filmant également le traducteur ne surprend plus depuis longtemps. Après tout, le langage des signes est une forme de traduction, au même titre que celle effectuée par les interprètes en poste dans tous les pays du globe.
Revenons un instant sur l’évolution de ce langage au fil du temps en France et dans le monde avant de s’attarder un peu sur la façon dont les élus commencent à s’approprier leurs fonctions malgré leur handicap, jusqu’à participer activement à des séances de commissions municipales ou du Conseil municipal et même à célébrer un mariage comme le relate cet article de presse (« À Massy, pour la première fois, un élu sourd célèbre un mariage », Le Parisien, 10 juill. 2021).
La surdité totale concerne environ 300 000 personnes à ce jour. Seul un tiers pratiquerait couramment la langue des signes (source : fédération nationale des sourds de France, d’autres sources communiquent des chiffres bien inférieurs) Environ sept millions seraient concernés par une déficience auditive.