Un arrêt de cour administrative d’appel vient préciser les contours et motifs d’une procédure de changement de nom (CAA Paris, 19 nov. 2020, no20PA00198).
Il présente une particularité amusante : à l’appui de sa requête, le demandeur invoque sa parentèle avec un aïeul lointain, en l’espèce le roi Louis IX, plus connu sous le nom de « Saint Louis », et d’un général d’Empire dont le nom est gravé sur l’Arc de Triomphe. Cette parenté avec les rois — capétiens en l’espèce, carolingiens pour d’autres — est pourtant commune à un nombre considérable de Français d’aujourd’hui qui l’ignorent totalement. En effet, il faut pouvoir le prouver, ce que le requérant est parvenu à faire.
1. La procédure de changement de nom
En principe, le nom de famille est « immutable ». On parle aussi de « fixité » du nom. Nul ne peut décider d’en changer comme bon lui semble afin d’assurer l’immutabilité de l’état civil. Toutefois, sous certaines conditions, il est possible de faire procéder à un changement de nom (ou de prénom).
Chaque année, environ 2 500 personnes demanderaient à changer de nom. En moyenne, un tiers seulement des demandes serait accepté après une procédure d’environ deux ans ; il convient donc de s’armer de patience.
Dans son principe, la procédure relève de l’article…
Pour lire la suite du contenu, testez gratuitement pendant 15 jours