CE, 12 décembre 2014, Association familiale catholique de l’Auxerois et al., n° 3657793
Si la gestation pour autrui (GPA) est interdite par la loi française, l’enfant né d’une telle convention n’a cependant pas à subir les conséquences de cette interdiction. Cette différence de régime juridique entre les parents et les enfants a notamment été traduite dans la circulaire du 25 janvier 2013 relative à la délivrance des certificats de nationalité française. Celle-ci rappelle aux greffiers en chef des tribunaux d’instance que la prise en compte d’un soupçon d’existence d’une convention de mère porteuse ne fait pas partie des conditions de délivrance d’un certificat de nationalité française. Ainsi, dans la mesure où les conditions fixées par les articles 18 et 47 du code civil sont respectées, le greffier en chef a compétence liée pour délivrer le certificat.
Le Conseil d’État s’est alors prononcé sur la légalité de cette circulaire et il a confirmé qu’elle se conforme aux deux dispositions légales concurrentes sur le sujet.