Une personne domiciliée chez nous est décédée dans l'hôpital d'une commune voisine. Les enfants, prévenus du décès par l'hôpital, n'ont pas souhaité prendre en charge ni le défunt ni son inhumation. Qui, de la commune de décès ou de domiciliation du défunt, doit prendre en charge ce dernier ? L'une peut-elle refuser l'inhumation et contraindre l'autre à prendre en charge le défunt ?

Par Fricenel Exantus

Publié le

Les communes dans lesquelles sont implantées des hôpitaux ou des cliniques peuvent être sollicitées au sujet de la prise en charge du corps d’une personne décédée, lorsque celui-ci n’a pas été réclamé par la famille ou par des proches.
En effet, le séjour en chambre mortuaire de ces établissements de santé ne pouvant se prolonger de manière indéfinie (notamment pour des raisons financières), une rotation doit être assurée dans leurs cases réfrigérées afin de pouvoir libérer des places pour accueillir d’autres défunts.

En conséquence, lorsque les corps admis ne font l’objet d’aucune réclamation après un certain nombre de jours, de semaines, voire de mois, ces établissements contactent les mairies du lieu d’implantation afin qu’une décision soit prise concernant leur sort.
Au-delà de la question de la prise en charge « administrative » du corps du défunt, la question sous-jacente de la prise en charge des frais d’inhumation en cas de refus par la famille se pose dans le cas de l’espèce.

L’article L. 2223-1 du CGCT met à la charge de chaque commune l’obligation de posséder un cimetière destiné à l’inhumation des morts. Dans son article L. 2223-3, qui fonde le droit à inhumation, le CGCT énumère la liste des personnes qui ont le droit de disposer d’une sépulture dans le cimetière communal en fonction de différents critères dont celui du lieu de décès ou du lieu de domiciliation du défunt. Lorsque les conditions sont remplies, l’attribution de la sépulture pourra se faire sous la forme d’une concession de terrain, si la commune en a instauré (CGCT, art. L. 2223-13), ou de la…
Pour lire la suite du contenu, testez gratuitement pendant 15 jours
Déjà abonné ?
Pour acceder à ces contenus, merci de vous connecter.