Cass. 1re civ., 4 déc. 2013, no 12-26066
La Cour de cassation reconnaît, dans un cas d’espèce très particulier, qu’un mariage entre une personne et l’ex-mari ou l’ex-femme de son enfant est valide.
Le cas avait ceci de particulier que le fils (et ex-mari) a attaqué la validité du mariage vingt ans après que celui-ci ait été contracté, essentiellement pour des motifs patrimoniaux. Si le juge du fond a suivi son argumentation, fondée essentiellement sur l’interdiction de mariage entre ascendant et descendant par alliance « justifié[e] en ce qu’[elle] répond à des finalités légitimes de sauvegarde de l’homogénéité de la famille en maintenant des relations saines et stables à l’intérieur du cercle familial, que cette interdiction permet également de préserver les enfants, qui peuvent être affectés, voire perturbés, par le changement de statut et des liens entre les adultes autour d’eux », tel n’est pas le cas du juge de cassation. Pour la cour du quai de l’Horloge, la durée du mariage et le respect à la vie privée issue du droit européen des libertés fondamentales fonde cette exception à l’interdiction du mariage.