CEDH, 13 févr. 2003, Odièvre c/ France, no 42326/98

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La législation française, dans le cas d’une personne dotée d’une filiation adoptive qui recherche sa mère biologique, qui l’a abandonnée dès sa naissance, fait obstacle à l’action en recherche de maternité lorsque la mère biologique a demandé le secret et ne permet pas la communication de données identifiants sur celle-ci La loi française, qui recherche un équilibre entre deux intérêts privés difficilement conciliables, à savoir le droit à la connaissance de ses origines de l’enfant né sous X, et l’intérêt d’une femme à conserver l’anonymat pour sauvegarder sa santé en accouchant dans des conditions médicales appropriées, ne viole ni l’article 8 de la CEDH relatif au respect de la vie privée et familiale ni l’article 14 prohibant toute discrimination dans la jouissance des droits et des libertés.

EN FAIT I. – LES CIRCONSTANCES DE L’ESPÈCE 9. La requérante est une ressortissante française résidant à Paris. 10. Elle est née le 23 mars 1965 à Paris (XIVe). Demandant le secret de cette naissance, sa mère souscrivit aux services de l’assistance publique un acte d’abandon de son enfant […]. 11. Confiée aux services de l’aide sociale à l’enfance de la DASS (Direction de l’action sanitaire et sociale), la requérante fut immatriculée le 1er juillet 1965 sous le no 280326 au nombre des pupilles de l’État du département de la Seine et, par la suite, adoptée en forme plénière le 10 janvier 1969…
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