« Nos pratiques professionnelles ont évolué avec la crise sanitaire »

Depuis le début de la crise sanitaire, les agents des collectivités qui travaillent à la gestion des cimetières ont dû également s’adapter à de nouvelles méthodes de travail. Le point avec Agathe Andrieux qui dirige l’unité cimetière de la ville de Saint-Brieuc.

Propos recueillis par Agnès Raynal

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Comment s’organise la gestion des cimetières dans votre collectivité ?

L’unité cimetière de la ville de Saint-Brieuc gère 15 000 concessions réparties sur quatre cimetières. Notre service se compose de six agents de terrain dont les missions concernent principalement l’accueil des familles et des visiteurs, l’entretien et la surveillance du cimetière, les travaux de montage ou démontage d’un monument, le nettoyage, la tonte des pelouses, etc. Deux agents administratifs travaillent dans les bureaux à la gestion des dossiers, l’accueil et la prise de rendez-vous.

Par ailleurs, l’unité cimetière gère elle-même les reprises administratives des concessions, ce qui prend du temps, que ce soit en gestion administrative mais aussi en travail de terrain. Nous travaillons à l’aide d’un logiciel spécifique intitulé « Requiem », qui nous permet de centraliser l’information sur l’ensemble des concessions.

Quel a été l’impact du premier confinement en mars 2020 ?

Nous avons mis en place des créneaux horaires spécifiques pour les inhumations : 9 h, 11 h, 14 h et 16 h ainsi qu’une jauge de fréquentation limitée. Nous avions reporté les dispersions de cendres et les dépôts d’urnes, qu’il a ensuite fallu reprogrammer lors du déconfinement en mai dernier.

Nous avons bien entendu mis en place le protocole sanitaire : distances de sécurité, port du masque, gel hydroalcoolique. En ce qui concerne le travail de nos agents administratifs, il a fallu mettre en place un roulement pour qu’ils puissent venir travailler sur place, car notre logiciel n’était pas conçu pour être utilisé à distance. Nous nous sommes donc organisés pour être présents à tour de rôle une semaine chacun, ce qui n’était pas très pratique à l’époque.

Comment votre travail a-t-il évolué depuis l’arrivée de la crise sanitaire ?

Au moment du deuxième confinement, en novembre 2020, nous avons continué à travailler dans nos bureaux et nos agents de terrain ont eu l’autorisation de poursuivre leur travail sur les différents cimetières. En revanche, nous ne communiquons plus en face à face avec les personnes qui travaillent aux pompes funèbres, mais uniquement par mail ou par téléphone. Nous avons maintenu des horaires décalés pour nos agents de terrain afin qu’ils ne soient pas trop nombreux en même temps dans les vestiaires au début et à la fin de leur journée de travail.

Nous attendons par ailleurs une nouvelle version de notre logiciel de gestion des concessions qui nous permettra de l’utiliser à distance.

Nous essayons au maximum de programmer des rendez-vous pour recevoir les habitants plutôt que d’avoir des horaires d’accueil libres. Les pratiques professionnelles ont évolué pour s’adapter à la situation sanitaire.