Un ayant-droit peut-il s’opposer à la modification d’une stèle funéraire s’il n’en est plus le concessionnaire ?

Par Marie Allanic

Publié le

Certaines concessions familiales évoluent avec le temps, et les corps qu’elles viennent y accueillir dans le respect du contrat signé. C’est le cas pour le concessionnaire d’une tombe familiale qui y a récemment enterré son épouse et qui en a réglé le contrat de concession trentenaire, mais qui se retrouve toutefois mis en contentieux par une de ses sœurs qui exige que celle-ci, où sont enterrés leurs parents, soit laissée avec sa stèle en l’état, car très ancienne et déjà réglée par leurs parents. Cette sœur, qui possède par ailleurs sa propre concession funéraire, est-elle une ayant-droit pouvant se prévaloir d’une interdiction de changement de stèle, ici en l’occurrence l’ajout d’un nom, et d’encadrement de la concession ? Son frère, le bénéficiaire de la concession où son épouse est déjà enterrée, a-t-il toute liberté pour en modifier l’apparence puisqu’il en a acquitté le contrat de concession ? Une question sénatoriale en date du 17 novembre 2022 répond à toutes ces questions.

Dans sa réponse du 26 janvier 2023, le ministre de l’Intérieur a rappelé les termes de l’article L. 2223-12 du CGCT selon lequel « tout particulier peut, sans autorisation, faire placer sur la fosse d'un parent ou d'un ami une pierre sépulcrale ou autre signe indicatif de sépulture ». Toutefois, les monuments funéraires placés sur la concession sont qualifiés d'immeubles par destination et appartiennent en propre aux concessionnaires (Circ. n° 2000/022 du ministère de la culture du 31 mai 2000 relative à la protection des tombes et cimetières au titre des monuments historiques et gestion des…
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