Cass. Ass., 3 juillet 2015, n°15-50002
Dans cet arrêt rendu par la Cour de cassation siégeant en assemblée plénière, celle-ci a suivi, pour la première fois, la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’Homme concernant la question de la gestation pour autrui (GPA). En effet, elle a énoncé que la transcription de l’acte de naissance d’un enfant né d’une gestation pour autrui ne peut pas être refusée pour le seul motif qu’une convention de mère porteuse a été conclu.
Ainsi, la cour de cassation rappelle l’interdiction de principe de la GPA et le refus de principe de la transcription d’un acte de naissance établi à l’étranger laissant apparaitre l’existence d’une convention de GPA. Mais dans un second temps elle précise qu’« afin de réparer l’atteinte au droit de la vie privée de l’enfant figurant à l’article 8 de la Convention européenne des droits de l’homme, il convient, à la suite de la condamnation par la Cour européenne des droits de l’homme, de faire primer l’intérêt supérieur de l’enfant.