Cons. const., 30 mars 2012, M. Omar S., no 2012-227 QPC
Le Conseil constitutionnel a été saisi par voie d’une question prioritaire de constitutionnalité le 18 janvier 2012. La question posée tenait à la constitutionnalité des articles 21-2 et 26-4 du Code civil. Les sages répondent que ces deux dispositions sont conformes à la Constitution, et en particulier au respect de la vie privée. Mais la conformité de l’article 26-4 du Code civil n’est reconnue qu’avec une réserve. En effet, la présomption de fraude qu’elle institue en cas de cessation de la vie commune postérieurement à l’acquisition de la nationalité ne peut plus être utilement invoquée par le ministère public que dans un délai de deux ans à compter de la date d’enregistrement de la déclaration de demande d’acquisition. Au-delà de ces deux ans, la charge de la preuve de la fraude se retourne pour peser sur le ministère public.