Cass. 1re civ., 16 juin 1998, no 96-16277
La perte imposée du nom de famille peut porter préjudice à l’enfant lorsqu’il a longtemps porté ce nom. Elle peut sous certaines conditions, donné lieu à l’octroi d’une indemnité. Une Cour d’appel ayant exactement décidé que l’auteur de la reconnaissance de l’enfant n’étant pas à l’origine de l’instance en nullité de celle-ci, sur le mérite de laquelle il avait déclaré s’en rapporter à justice, il ne pouvait lui être fait grief d’avoir failli à l’engagement qu’il avait pris de subvenir, comme un père, aux besoins de cet enfant.
La possession d’État n’est pas un mode autonome d’acquisition du nom patronymique. Il s’ensuit que l’annulation de la reconnaissance d’un enfant souscrite par le père et la mère entraîne le changement de patronyme de l’enfant mineur.